whynot

Pourquoi pas moi ?

Samedi 28 avril 2012 à 13:58

 Je me réveille ce samedi matin. Tu ne m'as pas répondu. Je n'ai envie de rien. Que faut il que je fasse ?
Et je suis désolée. Désolée de ne pas savoir écrire des articles intéressants, divertissants. Et dire que des fois je m'imaginais écrire un livre si je survis à tout ça... 
Demain je sors de chez moi, ça faisait longtemps. Je devrais m'amuser mais ça me stresse. Je n'arrive plus à affronter le monde. Je voulais pas être en week end mais au boulot je ne suis capable de rien et je me coupe tous les jours dans les toilettes. Où devrais je aller ?
Je me réveille et je ressens le vide. Cette journée parait éternelle, grise, inutile... Je ne sais plus où regarder pour me raccrocher à quelque chose.

Samedi 21 avril 2012 à 19:42

 

Je sais pas comment je me sens. Mieux qu’hier et en même temps cet état est bizarre et me fait un peu peur. P. a acheté de l'alcool pour sa soirée de ce soir et j’ai réussi à en récupérer un peu avant qu’il la vide, il avait peur que j'en fasse mauvais usage. Il aurait du le faire tout de suite, c’était tellement facile. J’ai donc un peu d'alcool, le cutter et la soirée pour moi. Comme au bon vieux temps. Que de souvenirs. Je sais pas ce que je ressens. De l’ennui ? De la lassitude ? J’ai l’impression de rien ressentir. D’être indifférente. Je ne veux rien, je souffre pas comme hier mais je veux rien. J’ai pas d’avenir et j’ai envie de parler à personne. Je ne me sentirai jamais proche de personne. Je pense toujours à mourir mais si je me loupe, et comme je vois mes parents dans une semaine c’est pas le moment.
Je réalise de plus en plus que ce que je vais faire va tout chambouler. Leur parler pour la première fois en 20 ans. Je me dis que c’est peut être la dernière fois que je viendrai dans cette maison. Des fois je repense à leurs bons côtés et je me dis que j’y arriverai pas. J’ai pas envie de les perdre, malgré tout et je préfère mourir que vivre ça. Des fois je me dis que j’ai tout inventé, que je manipule tout le monde, que je suis malhonnête, que tout ça c’est pour avoir de l’attention, que je suis ingrate. Je suis fatiguée d’avoir ces doutes, ces peurs... Je ne sais plus quoi penser.
Je sais que j’ai mal.
Mais pourquoi ? Ils ont tellement l’air normaux, tellement l’air de penser qu’ils ont tout bien fait. J’ai tellement l’air de me plaindre pour rien, d’attirer une attention non méritée. Je me sens triste. Peut être que je ne ressens rien à force de tout ça, je me bloque et je ne pense qu’à me couper. J’ai arrêté le xanax, ça me shootait trop, j’ai pas envie de prendre 110 médicaments et ça me fera pas arrêter de me couper, je pense que le médecin savait pas trop quoi faire. Je suis lasse.
P. est parti pour sa soirée. Moi je n’ai aucun but. Mon programme de la soirée ? Douche, manger, film déprimant, boire, me couper, me couper, me couper, pleurer (si j'y arrive) ?
Je me sens seule. Il y a eu une période où j’allais parler à tout le monde. Je me disais "enfin je serai comprise, je ne serai plus seule". Et maintenant...? C’est fait. Je suis lasse, je ne suis pas seule mais je me sens toujours seule. Je me sens toujours incomprise parce que tout le monde essaie de me rassurer au lieu d'essayer de comprendre, je n’ai plus d’espoir, plus d’envie, des fois je sens bien que y aura rien après. Que quand je dis des trucs positifs c’est pour rassurer les autres. J’ai pas l’impression d’avoir un avenir après ça. Ma vie c’est ça et c’est bientôt fini.

Mardi 17 avril 2012 à 10:42

 Ce matin, j'ai mangé mon pain au chocolat du jour. Je vais grossir. J'aurais qu'à pas manger ce midi. C'est un peu mon but du jour, genre c'est le seul truc que j'ai envie de faire. Maintenant, j'ai pas envie de bosser et je me demande bien comment je vais arriver à ce soir. Bon à un moment où j'en aurais trop marre de cet océan vide d'envies, j'irai m'enfermer dans les toilettes pour me couper, ça ça me fait toujours quelque chose. Et même quand c'est frustrant niveau apaisement, je me sens moins seule. (Soit dit en passant, ne jamais jamais commencer ce truc de merde). Bon et puis après ? Je vais aller voir la psy. 1h par semaine. Bientôt ce sera 30-45 min dit elle. Et j'ai trop de trucs à dire. Parler du sang qui coule. Parler de mes parents qui me rendent folle. Parler de tout ce qui reste coincé à l'intérieur. 1h par semaine. Et j'étouffe. Je te parle et tu es si gentille mais tu essaies de me rassurer quand je voudrais juste que tu comprennes, je voudrais juste me sentir moins seule. Je me sens si triste. Si seule. Et je me demande si tout ça vaut le coup. Je suis fatiguée. 

Dimanche 8 avril 2012 à 18:13

 Finalement je me suis décidée à aller te parler. Pour de vrai, pas dans une énième lettre, une enième discussion fantasmée.
Tu ne m'as pas déçue. Tu est si gentille. Mais maintenant j'ai peur. Les psys étaient mon dernier espoir. Quand je me suis rendue compte qu'ils ne me sauveraient pas assez vite, tu es devenue mon dernier espoir. Mais maintenant, si je finis par me rendre compte que tu ne me sauveras pas non plus, que me restera t il à espérer ? Que devrais je faire ? Tout est si fatigant. Mais nous sommes plus proches. J'aurais au moins été proche de quelqu'un comme toi, c'est inestimable. Mais comment réagiras tu à tout ce que j'ai à dire ? Comment réagiras tu à mon histoire d'amour avec le cutter ? Seras tu choquée ? Te dégouterais je ? Me mépriseras tu ? Me feras tu promettre d'arrêter ? Ou comprendras tu l'incompréhensible ? Ai je le droit de te mettre ça sur le dos ? Est ce juste ? Je suis si fatiguée. Tout est compliqué. Cela en vaut il vraiment la peine ? Puis je vraiment être heureuse un jour ? Puis je vraiment faire quelque chose de moi ? Est ce que je mérite de m'en sortir ? 

Lundi 2 avril 2012 à 10:19

 Il est 10h et je n'arrive déjà plus à respirer. Comment je peux survivre à cette semaine ? Je n'arrive pas à trouver quelque chose à quoi me raccrocher. Il y a toi mais tu es si inaccessible. Et tu ne me sauveras pas. Comment je fais ? Comment je fais pour continuer à respirer ? J'ai mal à l'intérieur. Je ne sais pas quoi faire. Ma tête va exploser. Au secours... 

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