whynot

Pourquoi pas moi ?

Mercredi 8 février 2012 à 22:24

 C'est comme ça que j'avais décidé d'appeler mon blog... Pourquoi pas moi ? Ben tout simplement, pauvre fille, parce que tu n'as aucun intérêt... Il y a des gens qui profitent de leur dépression pour faire des choses créatives, certains écrivent extrêmement bien, sont touchants, d'autres réussissent à faire preuve d'un humour noir qui montre leur courage et leur grandeur d'esprit. Toi tu gaspilles de l'espace. Evidemment tu en es consciente, tu le lâches petit à petit, comme tout le reste parce que tu sais que tu ne le mérites pas, comme tu ne mérites rien. Comment as tu pu croire que tu avais une quelconque valeur ? Si tu arrêtais d'espérer une fois pour toute, ce serait fini. Plus de désillusions, plus de douleur, juste lâcher prise, une bonne fois pour toute. C'est pourtant pas compliqué à comprendre ! Tu n'existais que pour lui plaire, pour essayer de le rendre heureux, être la petite fille qu'il voulait, la fille parfaite... Et tu n'as plus aucune personnalité maintenant que tu as tombé le masque. Derrière la fille à papa, il n'y avait rien. Tu n'es rien. Et à quoi ça a servi hein ? Est ce qu'il a changé ? Tu as fait tout ça pour rien. Alors vas y, tombe amoureuse de tes profs, de tes chefs, bientôt de ton psy, mais ils ne sont pas lui, ils ne peuvent pas le remplacer, ils ne te donneront jamais ce que tu veux. Tu auras toujours un trou dans le coeur. Et merde arrête de te plaindre un peu, y a des gens qui ont vécu des choses vraiment dures sur cette planète et toi, tu me fais honte, tu es une pauvre petite fille gâtée. Tu n'es même pas capable de te sentir bien. Je te souhaite le pire, comme ça au moins tu auras une raison de te plaindre. Tu me dégoutes tellement. Je n'arrive même pas à te regarder en face sans ressentir du mépris. Tu devrais continuer de t'excuser d'exister comme quand tu avais 13 ans. Tu gaspilles l'air des autres. Tu pollues la planète par ta présence. Comment une erreur de la nature comme toi peut exister ? Que fait la sélection naturelle ? Mais à quoi tu t'accroches encore ? Combien de temps tu vas trainer ton cadavre parmi eux ? Tu ne les mérites pas. Tu ne mérites pas leur attention, leurs regards, tu ne le mérites pas lui, ah ça non. Oh comme je te déteste... comme j'ai envie de te faire mal. 

...je voudrais juste ne plus ressentir toute cette haine... 

Mercredi 8 février 2012 à 22:05

 Un fantasme pathétique qui tourne en boucle dans mon pauvre cerveau dérangé : 
“P. était parti en voyage depuis 2 mois, on avait plus ou moins décidé de faire une pause. J’étais suivie par un psy, je ne me sentais pas spécialement mieux mais je préférais que P. ne le sache pas. Et je voulais avoir cette soirée que je m’étais promise il y a si longtemps. 
J’avais acheté un nouveau cutter et pris la bouteille de vodka qui trainait dans le bureau, au travail. Il était 22h, je m’allongeais dans le canapé du salon. Une bonne soirée en perspective. Ca faisait tellement longtemps que j’attendais ça. Je l’avais imaginé tant de fois... Je commençais à boire un peu. Il ne fallait pas trop que j’en abuse non plus sinon je ne serais plus capable de faire la suite. Je pris le cutter, le regardais longuement, je coupais une première fois mon bras, côté vierge... Un tout petit peu pour commencer. C’était beau de voir le sang apparaître et si bon de sentir ça. Alors je coupais plus, bientôt je ne sentais plus rien, je ne pouvais plus m’arrêter, mon bras était rouge, ça commençait à couler, c’était tellement bien... Je buvais, je coupais... Je perdais le sens de la réalité. Je tombais par terre, il y avait du sang sur ma chemise et par terre. Bientôt je m’endormais dans un état de torpeur... 
Le lendemain matin, je fus réveillée par l’interphone qui sonnait. Je cherchais mon portable, il était 11h. Vu la tête que je faisais ces temps ci au boulot, je suspectais certains de s’inquiéter. Je me relevais difficilement, encore groguy et mis une serviette rapidement pour couvrir le sang par terre. Je remontais mes manches et tentais d’avoir l’air présentable quand la sonette retentit. J’étais tétanisée. J’entendis la voix de J. derrière la porte “ D. ? Tu es là ?”. Il fallait que je réponde, j’essayais de me donner une contenance mais c’était tellement difficile après la nuit que j’avais passé... J'allai finalement ouvrir la porte. 
Il était là, d’abord soulagé que je réponde. Puis il me scruta du regard pour tenter de voir dans quel état j’étais. “Ca va D. ? Je m’inquiétais, tu as pas prévenu... ?!?” Je regardais ailleurs, son regard était trop insoutenable “ça va.. je me suis juste pas réveillée ce matin”... Il vit mon air perturbé et s’avança vers moi pour mieux me sonder. “Tu as pas l’air bien, tu es sûre que...” il s’arrêta tout à coup. “Tu... tu sens l’alcool non ?”. Je n’avais en effet pas l’habitude de cacher ça, les coupures, ça ne sent pas... enfin pas après. “Je...” je le regardais alors avec un air complètement perdue, je ne savais plus quoi faire... Il rentrait chez moi d’un coup, l’air de chercher un indice, quelque chose. Il vit tout de suite la bouteille de vodka que je n’avais encore pas pensé à cacher. Quand il se baissa pour la prendre, il bougea la serviette ce qui révéla alors ce que je voulais à tout prix cacher, ce que jusque là personne n'avait encore jamais découvert contre mon gré. Il était immobile en regardant le sang par terre, complétement ébahi, il ne comprenait pas. Après une éternité, il me regarda, je fis un pas en arrière, j’essayai de le regarder dans les yeux mais je me sentais tellement pitoyable que vite je détournai le regard, encore. “Mais.. qu’est ce que … “. Il regarda encore par terre, vit le cutter cette fois, le ramassa, vit le sang sur la lame. Puis tout d’un coup il fondit sur moi “où est ce que …. ?!?” et remonta mes manches pour voir mes poignets. Il vit alors les dizaines de nouvelles cicatrices qui ornaient mes bras. “Oh mon Dieu”. Il comprit néanmoins que je n’avais pas besoin de soins immédiats, je sentis un peu de tension redescendre mais il nageait dans l’incompréhension la plus totale. Après une deuxième éternité, il fit une chose tout à fait inattendue mais si longtemps rêvée, il me prit dans ses bras. Et là toutes mes barrières intérieures commencèrent à céder, une à une. Enfin. Enfin je pouvais lâcher prise. Je commençai alors à pleurer. Bientôt je ne pouvai plus m’arrêter et je n’avais tellement plus de forces que mes jambes ne me soutenaient plus, je glissais à terre, il me serrait toujours. Quelque part entre la honte, la douleur et la colère, je me sentais bien. Enfin on m’avait rattrappé. Enfin on prenait soin de moi comme on aurait du le faire avant. Je m’aggripais à lui comme à une bouée de sauvetage. Entre mes sanglots bruyants, je l’entendais me dire “Chut”, “ça va aller”. Il ne me lâchait pas. Je me haïssais, je me considérais comme la dernière personne sur Terre méritant de l’attention mais il ne me lâchait pas."

J'ai tellement envie qu'il m'aide, tellement envie qu'il me rattrape, tellement envie qu'il me sauve, qu'il prenne soin de moi. Tellement envie d'avoir 6 ans et qu'il soit mon père. D'être sa petite fille. Je suis en pleine régression... Et je suis tellement pas grand chose pour lui. Ca fait tellement mal.  

Mercredi 26 octobre 2011 à 17:54

Chaque jour se ressemble. Je suis au travail. Rien n'a de sens. Rien que d'entendre les gens parler de choses vides me met hors de moi. Comment peuvent ils parler de futilités quand une telle rage bout en moi ? Parfois j'ai envie de les haïr. J'ai envie de leur cracher toute ma colère. Détruire tout autour de moi pour qu'ils comprennent enfin ce que je ressens. Et plus je leur parle en vain, plus je suis hors de moi. J'ai envie de foncer dans les murs. J'ai envie de crier, j'ai envie de pleurer, j'ai envie de (me) détruire. Tout déborde tellement, je ne peux pas contenir ça en moi, c'est juste impossible. Je voudrais leur demander de l'aide, je voudrais de la compréhension, un peu de compassion, mais je ne sais pas comment faire comprendre ça et à quoi ça servirait au final ? Je serais toujours seule. Je me sens tellement seule face à ces sentiments. J'ai envie d'être méchante, de les provoquer. Mais je tente de rester civilisée. Je garde tout ça à l'intérieur. Je garde les vannes, la jalousie des compassions envers d'autres quand moi j'en crève... Et quand j'ai suffisamment accumulé de tout ça, je peux laisser libre cours à ma rage. Mais je suis trop lâche. Je ne vais jamais assez loin. Alors je me sens encore plus nulle, je me hais encore plus. Alors je conserve ce sentiment pour plus tard. Bientôt j'en aurai assez. Bientôt, je laisserai tout ça exploser.   

http://whynot.cowblog.fr/images/Explosionnucleaire.jpg

Samedi 22 octobre 2011 à 19:52

 Je me sens frustrée là maintenant. Je voudrais aller quelque part mais je ne sais pas où. Ou même, je veux aller trouver quelque chose d'intéressant sur le net mais je ne sais pas quoi chercher. Je voudrais dire des choses mais à quoi bon ? Et puis quoi et à qui ? Tout me semble tellement vain. Mais j'ai envie de parler, j'ai envie de trouver des gens quelque part de qui je pourrais me sentir proche. Enfin. Même si ces temps ci je n'ai plus trop d'espoir. Je me sens trop loin de tout, vide, sans énergie... La plupart du temps, je suis triste, las, là... ça me saoule ! Je ne comprends pas pourquoi je continue à respirer et à avancer sans but. Je ne comprends pas pourquoi tant de gens en font autant. Le seul sentiment fort que je ressens encore ces temps ci, c'est ma haine de moi, ma rage intérieure... En écrivant ça, je me dis qu'on dirait que je me la raconte et je balance ça comme ça, sans contexte, c'est tellement inutile... Je ne sais pas tenir un blog, je ne sais pas quoi écrire et comment l'écrire et puis pourquoi est ce que quelqu'un en aurait quelque chose à faire hein ? Combien de temps je peux continuer dans cet état légume-like ? Me lever le matin le plus tard possible quand je ne travaille pas, éviter de discuter trop avec lui parce que tout ce qu'il dit soit me fait du mal, soit m'énerve, soit me lasse, regarder le plus de séries possibles afin de ne pas penser, me réconforter en me disant que bientôt j'aurais un moment seul et que je pourrais enfin laisser un peu libre cours à ma haine, me dire que c'est de pire en pire et que bientôt je n'arriverais plus à bosser et que tout le monde s'en apercevra. Mais je continue encore. Parce que quand plus rien ne va, il faut quand même que je conserve ce rôle, je ne peux pas décevoir, faire du mal à ces gens que je prends tous pour des substituts de parents... Mes profs, mes employeurs ou généralement tous les gens un peu plus âgés et protecteurs... Le jour où je les décevrai, je m'effondrerai... Je n'ai jamais vécu pour moi... Pour la simple et bonne raison, qu'il n'y a plus rien en moi depuis un bout de temps... J'ai toujours tout laissé tomber, et pourtant cette année j'avais drôlement essayé, j'avais tenu trois mois de guitare, m'étais inscrit en cours par correspondance, j'étais même assez populaire parmi les gens du boulot que j'aimais bien... Mais que dalle. J'ai arrêté de l'aimer Lui, et puis j'ai tout arrêté, comme à chaque fois... Je ne crois en rien, c'est comme si j'étais morte à l'intérieur, je ne ressens rien... Et je me reprends la tête sur tout ce que j'ai vécu, sur mon père, comme il revient toujours dans mes pensées quand je m'énerve. Je suis juste capable de me détester, c'est le seul vrai sentiment puissant que je ressentirai avec une telle intensité... Mais pourquoi je continue ? Quel article de merde...  

Vendredi 12 août 2011 à 22:01

 Des regrets, des remords, j'en ai un tas... Mais s'il y en a bien un auquel je ne me ferai jamais, c'est d'avoir perdu le seul frère que j'ai jamais eu. Il n'y a plus grand chose que je veux garder de mon enfance. Je n'ai pas d'amis de longue date, j'ai détesté mon collège et mon lycée ne m'a apporté que des désillusions. Je n'aurais pas dû passer mes 20 premières années à vouloir plaire à mon père, j'aurais dû te laisser m'emmener dans ton monde. Tu es la seule personne que je ne regrette pas d'avoir connue dans la ville de mon enfance. Tu es devenu une partie de moi même, peut être une des seules que j'arrive à ne pas détester. Si on avait été dans un film et que les choses n'étaient pas si absurdes, on aurait dû être comme frère et soeur. Mais j'étais trop... nulle... En retard, je ne comprenais rien, je ne savais pas que je me détruisais dans le reste de ma vie. Un jour tu as déménagé et je ne t'ai plus revu. Après 15 ans. Et ça fait 10 ans que je meurs... si seulement tu m'avais emmené... vous auriez pas pu m'adopter ?
Maintenant, je te suis de loin... Je sais à peu près ce que tu deviens mais je ne sais absolument pas ce que tu ressens, ce que tu penses, ce que tu as vécu qui est sans doute incomparable à ce que j'ai vécu. Tu as l'air d'avoir une vie dont beaucoup rêveraient, de suivre la voie que tu voulais suivre quand je te connaissais. Moi actuellement ça ne va pas fort du tout. Je réalise beaucoup trop de choses sur moi même et j'ai beau me bouger pour essayer d'avoir une vie normale, un job, un copain, des amis, des trucs pas trop chiant à faire, je me sens tellement tellement mal parfois. Je me déteste toujours, j'ai toujours tant de rage en moi et je n'arrive pas à voir comment m'en sortir. Je me sens vide.
Est ce que je serais moins vide si tu étais là ?
Je pense parfois à te contacter mais j'ai peur. Je sais au fond de moi que si je te voyais comme mon frère, unique, irremplaçable, le mec le plus cool de la Terre, toi tu me voyais comme la fille de mon père, une copine de plus, une intello qui n'était pas de ton monde. Tu ne te confiais pas, tu me mentais si tu avais peur que je caftes... même si jamais je n'aurais fait ça... tu ne me connaissais pas tant que ça.
Alors te recontacter et risquer de recevoir ton indifférence ou ton dédain... Ou te recontacter et ne pas être capable de te ramener à moi parce que je ne suis plus que l'ombre de moi même... Je ne suis pas capable de faire du bien aux gens ces temps ci, je ne suis qu'une malédiction... 
Des fois je me dis qu'un jour, tu te souviendras de moi. Tu penseras au passé et tu te demanderas où je suis en ce moment et ce que je fais. C'est un joli espoir qui rend ton absence plus supportable.
Mais te perdre à jamais... j'aurais l'impression de mourir, tuer à jamais l'enfant qui reste en moi. Le dernier de mes jolis souvenirs d'enfance. Je ne peux pas...     

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast