whynot

Pourquoi pas moi ?

Dimanche 3 juillet 2011 à 22:07

http://whynot.cowblog.fr/images/niavendrenialouer.jpg Film très étrange... Je ne saurais pas trop quoi en dire. Il n'y a pas de dialogues, juste des murmures à la Sims, pas de scénario, juste des personnages haut en couleurs qui se croisent pendant leurs vacances à la plage. On a un couple de retraités qui vivent dans une boite et se parlent à travers leur scrabble, une famille qui vit dans leurs camping cars (un pour les parents, un pour les enfants et des boites en lettre en camping car...), une qui vit dans leur maison dessinée sur l'herbe (faut le voir pour comprendre), un couple de punks amoureux, un couple sado maso, etc... Je ne saurais pas trop dire si j'ai aimé ou pas, en fait. Il n'est pas vraiment inoubliable mais bon certains passages étaient amusants et j'avais surtout un couple de vieux morts de rire dans ma salle qui rajoutait pas mal au film... 

Dimanche 3 juillet 2011 à 21:53

http://whynot.cowblog.fr/images/Buffy7.jpg
 Je crois que pour cette série, il me faudra plus qu'un simple article pour tout ce que j'ai à en dire... Bien sûr je m'attends pas à ce qu'on me lise forcément, j'ai juste besoin d'écrire... à moins que des fans passent par là... 
Je l'ai découverte quand j'avais 10 ans, lors de sa première diffusion en France et ça fait donc maintenant 13 ans que j'en suis accro. Je me rappelle encore mon père qui se moquait de moi, ne comprenant rien à la série vu qu'il ne la regardait pas, et pensant que c'était une passade de gamin... C'est marrant mais j'étais persuadée que je ne tournerais jamais le dos à cette série. Bizarrement maintenant, il ne se moque plus (irony inside...)...
Je l'ai regardé pendant mes années collèges et je pense que sans elle, j'aurais vraiment beaucoup plus mal tourné (voir article précedent ;) )... Je regardais bien 2-3 épisodes par jour, je les connaissais par coeur, je lisais les livres, fan fictions, bref je ne vivais que dans ce refuge... 
Je pense que voir une telle série à l'âge où je formais mes premières opinions m'a été très bénéfique. Joss Whedon, le créateur de la série, est quelqu'un de profondément humaniste et sait rendre ses personnages vivants et attachants. Par exemple, la relation Willow/Tara présente l'homosexualité très naturellement, c'est juste une relation amoureuse, un point c'est tout, et ça c'était une leçon de vie pour moi. Bien que tout se passe dans un monde fantastique peuplé de vampires, loup garous et autres démons, je ne me suis jamais sentie plus proches de ses personnages dans une autre série. Beaucoup de thèmes sont abordés (et toujours magistralement traités) comme, en vrac : l'homosexualité (willow), la drogue (willow, saison 6), la dépression/dégout de soi (buffy, saison 6), les relations adultes/ados (Joyce/Buffy, Giles / Buffy), la rédemption (Faith, Angel), le sacrifice (globalement toute la série) ... j'en passe... 
Côté humour, la série n'est pas en reste non plus, Joss sait faire de bons dialogues, des phrases qui font mouches aussi bien dramatiquement qu'humoristiquement parlant. Il y a aussi beaucoup de références à la culture pop (si on regarde en VO) qu'il est toujours amusant de relever. Et c'est une série qui tient debout scénaristiquement parlant: je deviens assez folle quand je me rends compte que tel épisode de la saison 3 prépare la saison 7, que le dernier épisode reprend le premier, etc... Enfin bref, de toute façon, Joss est un génie pour moi, je ne tarirai pas d'éloges envers lui. 
Alors voilà si certains d'entre vous n'ont jamais voulu la voir à cause des préjugés qu'ils pouvaient avoir : non ça n'est surement pas un teen movie débile; si vous n'aimez pas le fantastique, peu importe (je n'adore pas franchement mais là... ) ; non ça n'a rien à voir avec Twilight (pitié...) ; et oui c'est une série culte et ça n'est pas pour rien alors courrez y ! 

Samedi 2 juillet 2011 à 23:53

http://whynot.cowblog.fr/images/Sadness.jpg
 L'autre soir, je demandais à un ami pourquoi sa petite amie, qui avait tout pour elle en apparence (en tout cas de mon point de vue), était si mystérieuse. En effet, après avoir passé un peu de temps avec elle, j'avais beaucoup de mal à établir le dialogue. Il m'a alors dit qu'elle était juste extrêmement timide à cause d'années de moqueries au collège. Et là je comprends.
En ce qui me concerne, je crois que l'un des plus heureux moments de ma vie était le dernier jour de mon année de troisième... Quand je me rappelle de ces années là et surtout de cette dernière année, j'ai l'impression que cela s'apparente à une prison ou même à une dimension infernale... Un endroit où la souffrance est omniprésente et où la seule façon de s'en sortir à peu près bien, en apparence tout du moins, est de se recroqueviller à l'intérieur de soi. En tout cas c'est ce que j'ai fait et c'est comme ça que je m'en suis sortie. Ou que j'ai cru m'en sortir parce que finalement, mes peurs, mes angoisses, ma mauvaise estime de moi, ma frustration, la rage même qui est en moi, tout ça ne serait peut être pas là si je n'avais pas vécu ces années. Il y a eu les moqueries assez peu originales sur mon physique, mes vêtements, et ma tête d'intello... Rien que ça, passer tous les jours les portes du collège et devoir supporter les rires des gamins qui te pointent du doigt et te font avoir honte d'être dans ton corps... rien que ça, ça peut juste vous traumatiser à vie. Et les réponses des adultes du genre "ignore les"... : mais comment peuvent ils croire que ça peut marcher ?!? Je me sens juste nulle et frustrée maintenant !
Et comme si ça ne suffisait pas, j'ai perdu les premières vraies amies que j'avais. C'était en troisième, j'avais deux amies de qui j'étais vraiment proche, surtout l'une d'entre elle, j'allais chez elle, elle venait chez moi, on se confiait tout. Et puis un jour, j'avais déconné et réagi un peu violemment alors qu'elles se moquaient de moi et du coup elles avaient commencé à me faire la gueule. Moi je regrettai déjà de m'être emportée mais elles semblaient déjà vouloir m'oublier. J'avais passé la journée à pleurer et le soir elles semblèrent revenir vers moi. Mais dans l'intervalle de temps où nous n'avions pas été ensemble, elles avaient goûté aux autres, ces gens normaux, qui savent comment se comporter, s'habiller, de quoi parler pour être cool, drôle, etc... Elles avaient la possibilité d'être populaire... Alors entre ça et l'amitié, le choix était vite fait... Et c'est quelque chose que je peux comprendre finalement, de vouloir être accepté dans un groupe, ne pas se sentir seule, se sentir valorisé par les autres... Peut être en aurais je fait de même à leur place ? Mais bon je n'ai pas été à leur place. Quelque temps après elles m'ont définitivement lâchée. Mais ça ne leur a pas suffit. Elles avaient besoin de se venger aussi. Peut être avais je vraiment fait quelque chose d'irréparable mais je n'arrive pas à savoir quoi... Elles m'insultaient, racontaient ce que je leur avais confié au reste du monde, allaient jusqu'à venir me narguer dans la cour de récré alors que j'essayais juste d'être invisible et d'attendre que ça passe. J'en pleurais souvent, je voulais que ça s'arrête, je voulais être ailleurs, dans un autre corps, dans un autre univers. Je me détestais, je m'excusais auprès de tous mes voisins de classe d'exister parce que je savais que personne ne voulait être à côté de moi (enfin en tout cas j'en étais persuadée). Une des phrases qui resteront gravées en moi : " de toute façon, on t'a jamais aimé". 
Par ailleurs, je dois dire que cette période m'aura aussi réveillée... Avant j'étais assez déconnectée, presque autiste, et pas vraiment consciente de l'image que je renvoyais. Après, je n'en étais que trop consciente et je la détestais. C'est comme réveiller quelqu'un qui dort avec de l'eau bouillante, c'est peut être efficace mais ça laisse des traces... Mes profs le voyaient bien, pour certains d'entre eux en parlaient à mes parents qui finalement n'ont rien fait et avec le recul, j'ai vraiment l'impression qu'on abandonne des enfants seuls devant toute cette souffrance. Mais quand est ce que les gens en prendront ils vraiment conscience, au lieu de dire "ce ne sont que des histoires d'ados, rien de bien grave" ? Tss, encore des gens qui me font enrager. Parce que moi en attendant, je dois vivre avec tout ce que ça a créé en moi, et ce tous les jours... Il y a des gens qui ont vécu bien pire que ça, j'en suis consciente mais ça ne change rien pour moi ... Il ne faut jamais sous estimer la douleur qu'on peut ressentir à cet âge ainsi que ses conséquences.   

Samedi 2 juillet 2011 à 22:26


http://whynot.cowblog.fr/images/filmomarmatuer182349.gif

Inaugurons donc cette section cinéma avec ce film que je viens d'aller voir. 
J'en suis littéralement ressortie avec la haine. C'est le genre de film qui me donne envie d'être violente, même si ça ne sert pas à grand chose. J'avais entendu parler de l'histoire étant petite, vite fait, mais à vrai dire, je n'en savais pas grand chose. Alors forcément, j'étais dégoutée de le voir emprisonner si facilement sur des preuves si ridicules, j'étais écoeurée de le voir reconnu coupable après toutes les contre preuves apportées. Mais de me rendre compte à la fin du film, que cette histoire l'accable encore 20 ans après et qu'il ne peut même pas reprendre le travail qu'il aimait tant, ça ça me donne vraiment honte de vivre dans ce pays... Je me demande même comment certaines personnes peuvent penser que le racisme est de l'histoire ancienne. Et s'ensuit en moi une grande réflexion sur le racisme. Et là je me dis que finalement je n'ai jamais eu d'ami noir ou arabe, que toute ma scolarité, je l'ai passé dans des collèges/lycées privés et catholiques et donc qu'à l'âge où on se forme, je n'ai pas été en contact avec des gens de différentes couleur de peau, de différentes cultures... Que parmi les personnes que je fréquentais, certaines étaient ouvertement racistes (des parents au front national et vous sortant des phrases comme "tu aimerais toi qu'un noir te prenne ton boulot ?" ... ?!?!?!!!!) , la plupart tellement lobotomisées par leurs parents et leur religion que l'intolérance était souvent de mise... Alors voilà, déjà que ce genre d'endroit existe encore en 2011, ça n'encourage pas franchement à annihiler le racisme à sa base. Et heureusement que j'ai un minimum de cerveau pour pouvoir me faire la réflexion que tous ces gens avaient torts... Mais voilà mon non-racisme, il est réfléchi, pas inné et si je réfléchissais moins et si j'avais juste un peu moins d'empathie, je serais surement aussi raciste que ces crétins là... Et ça ça m'insupporte complètement. Si j'ai des enfants, c'est bien une erreur que je n'imiterai pas.      

Mercredi 29 juin 2011 à 0:01

 Il est parti aujourd'hui. Un mois sans lui. Un mois qu'est ce que c'est ? Surement pas grand chose, quelques semaines et le tour est joué. Bizarrement je ne le ressens pas comme ça... 
Je ne lui en veux pas d'être parti, il en avait besoin, de fuir pour quelques temps de ce monde qui ne nous ressemble pas. Ce monde qui voudrait nous faire croire que nous avons de la chance d'en faire partie. Des fois j'aimerais y adhérer, me dire que oui c'est ça la vie, que ça me suffit, que ces gens ont raison... mais je me sens trop loin. Trop loin de leurs vies, de leur façon de voir le monde, de leur absurdité.
Il est parti et je le comprends. Mais le soir dans cet appartement vide, je me sens seule. A vrai dire, je n'ai jamais vraiment vécu seule. Je viens de finir mes études, et avant que nous ayons commencé à vivre tous les deux, j'étais en résidence étudiante. Avec un de mes amis habitant la porte en face: on peut faire plus isolée. C'est un sentiment étrange, ce silence, cette absence de vie dans un endroit qui ne fait que me rappeler sa présence. Quand je regarde par ma fenêtre, tout semble plus noir, effrayant... hostile même... Je ne me sens pas en sécurité.
Il n'est plus là et tout passe en noir et blanc... Je veux retrouver mes couleurs !  

<< Page précédente | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast